En pleine crise humanitaire et sécuritaire, Haïti connaît une situation sanitaire particulièrement difficile. Selon Ulrika Richardson, coordinatrice humanitaire des Nations unies, « c’est une crise dans la crise », une réalité vécue au quotidien par les Haïtiens. Les besoins humanitaires ne sont que partiellement financés (43%), exacerbant la vulnérabilité de la population face aux multiples défis du pays. Cette situation précaire a des conséquences dramatiques, notamment en termes d’accès aux soins médicaux.
Dans la capitale, Port-au-Prince, la situation sanitaire est particulièrement préoccupante. Alors que de nombreux hôpitaux publics ont fermé leurs portes en raison du manque de financement et de l’insécurité croissante, un seul hôpital public reste en activité. Déjà débordé, il n’est pas en mesure de répondre aux besoins croissants des patients. Le personnel médical, souvent insuffisant et mal payé, est confronté à des conditions de travail extrêmement difficiles.
La crise sécuritaire, qui a paralysé une grande partie du pays, complique encore l’accès aux soins. Les zones contrôlées par des bandes armées empêchent les patients et le personnel médical de se déplacer librement, ce qui rend les hôpitaux vulnérables aux attaques. Dans ce contexte, l’hôpital encore ouvert dans la capitale devient un havre de santé pour ceux qui parviennent à y accéder, mais il peine à répondre à la demande.
Cette situation alarmante souligne l’urgence d’un soutien international accru pour financer la réponse humanitaire et sécuriser les infrastructures de santé. Les autorités haïtiennes et les organisations internationales doivent redoubler d’efforts pour rétablir l’accès aux soins et protéger les infrastructures sanitaires afin de répondre aux besoins urgents de la population.