Le conseil présidentiel de la transition, dans un communiqué public, a condamné les exécutions sommaires par les forces de l’ordre de plusieurs patients blessés à bord d’une ambulance des Médecins sans frontières. Un incident qui a provoqué l’arrêt des services de ce centre hospitalier vital pour la communauté.
Ces patients ont été abattus froidement par des agents de la police nationale d’Haïti, à Delmas 33, alors qu’ils se trouvaient à bord d’une ambulance des Médecins sans frontières. Un incident dénoncé par le Conseil présidentiel, qui rappelle aux policiers leur engagement à garantir la sécurité et l’intégrité des institutions et du personnel de santé.
« L’ambulance, un espace protégé et sanctuarisé par le droit humanitaire international, doit demeurer inviolable. Un tel acte constitue une violation flagrante du devoir fondamental d’assistance aux personnes en danger, quel que soit leur statut ou leur identité », soutient le conseil présidentiel.
Par ailleurs, le Conseil présidentiel de la transition s’enjoint aux autorités policières compétentes de diligenter les enquêtes nécessaires afin de ne pas briser le peu de confiance que la population haïtienne et les institutions internationales détiennent en la Police nationale d’Haïti.
La semaine dernière, une rencontre a eu lieu entre une délégation de la PNH et les responsables des Médecins sans frontières afin de parvenir à un dégel de la situation. MSF avait auparavant alerté l’opinion publique d’une répréhension systématique par les forces de l’ordre des ambulances et personnels des Médecins sans frontières.