Selon un rapport récent publié par les Nations unies, au moins 184 personnes ont perdu la vie à Cité Soleil sous les balles assassines du gang dirigé par le caïd Monel Félix dit Mikanò. Les victimes étaient accusées d’envoyer un mauvais sort sur son fils tombé malade.
La violence dans les différentes régions du pays atteint son paroxysme, marqué par la perte de contrôle d’une partie importante du territoire national. Dans la banlieue de Wharf Jérémie, située dans la commune de Cité Soleil, au moins 184 civils ont été froidement abattus pour des raisons superstitieuses.
« Il a décidé de punir cruellement toutes les personnes âgées et les pratiquants vaudous qui, dans son imagination, seraient capables d’envoyer un mauvais sort à son fils », a expliqué le Comité pour la paix et le développement, une ONG haïtienne ayant des relais dans cette zone.
Un nouveau massacre qui agrandit considérablement le nombre des personnes tuées par la violence des gangs armés en Haïti. Selon Volker Türk, le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, cette nouvelle vague de violence atteint à présent la barre faramineuse des 5 000 morts.
Depuis les événements du 29 février qui ont provoqué l’éviction du Premier ministre Ariel Henry, les gangs armés ont intensifié leur mouvement de terrorisme, mettant en déroute les forces de sécurité. Durant cette période, près d’un million de personnes ont fui leurs domiciles, évitant de se faire tuer par les criminels.